SCIENCE ET INTÉGRITÉ : UN COUPLE HEUREUX ? Danielle Balériaux et Bernard Harmegnies - BRUXELLES 21/09/2023 À 17h00
Collège Belgique | Comment se fait-il que l’intégrité scientifique soit sujet d’actualité aux quatre coins du monde ?
Danielle Balériaux (ARMB-ULB) et Bernard Harmegnies (UMONS) lanceront le débat.
Bruxelles | 21.09.23 | 17h
Inscription gratuite https://bit.ly/baleriaux21
The European Networks of Research Integrity Offices - ENRIO meeting à Bruxelles le 17 et 18 avril 2023
Samedi 22 octobre 2022 10h15 - Séance consacrée au CSIS organisée par Mme la Pr Danielle Balériaux, Présidente du CSIS et M. Bernard Harmegnies (Président du Comité d'avis)
Pierre Corvol (Collège de France), membre étranger
Les activités de recherche doivent être conduites par des chercheurs honnêtes, suivre une méthodologie rigoureuse, les résultats obtenus sauvegardés et disponibles de façon ouverte, les publications être accessibles librement. La véracité des faits est la base sur laquelle se construit le corpus et l’héritage scientifique de l’humanité ; tout manquement à l’intégrité scientifique est une rupture du contrat implicite entre le chercheur et la société. Longtemps négligée, voire mise sous le boisseau, la prise de conscience et le traitement des infractions à l’intégrité scientifique sont récents mais se sont accélérés dans la plupart des pays. Les fraudes sont plus facilement repérées, plus médiatisées et plus préjudiciables. L’Europe met en avant dans ses priorités la préoccupation d’une recherche et d’une innovation éthique, intègre et responsable. En France, plusieurs mesures sont prises : la publication d’une charte nationale de déontologie des métiers de la recherche à laquelle ont adhéré l’ensemble des universités et des organismes de recherche, la création d’une délégation à l’intégrité scientifique et la présence d’un référent intégrité scientifique auprès de la présidence des universités et des organismes de recherche, l’obligation d’une formation à l’éthique et à l’intégrité scientifique au cours du cursus doctoral, la création d’un Office Français d’Intégrité Scientifique (OFIS) faisant office d’observatoire, d’expertise et de recours. L’intégrité scientifique repose aussi sur les enjeux d’une science qui doit s’ouvrir, avec un libre accès aux données source et aux publications. Elle participe à une réflexion nécessaire sur les critères d’évaluation à appliquer aux chercheurs et à la recherche car les manquements à l’intégrité scientifique sont souvent liés à une pression excessive pesant sur les chercheurs. En définitive, l’ascension de l’intégrité scientifique ne sera irrésistible que dans la mesure où elle sera internationale en étant effectivement conduite et suivie par l’ensemble des pays. Tels sont les défis à relever pour une science intègre, fiable et responsable.
André VAN STEIRTEGHEM, membre KAGB - (Emeritus Professor Vrije Universiteit Brussel) and Past-Chair of VCWI (2013-2021)
Almost exactly one year ago there was a joined meeting in this Auditorium of VCWI and CSIS. For VCWI it was the end of the first 8 years of activity and for CSIS it was the official launching which had to be postponed because of the pandemic. I was asked to reflect on the first 8 years of the VCWI.
Prior to its official start in October 2013 there had been a number of serious cases of misconduct reported; a working group involving the two Academies, the 5 Universities and the 2 Funding Agencies worked out the bylaws of the VCWI following the model of the already existing Dutch system LOWI “Landelijk Orgaan Wetenschappelijke Integriteit”. These bylaws had been approved by all parties involved. On the day of its start the Flemish Minister for Research asked that the major research centers would join the VCWI. By 20 research centers of the Flemish Community became member of the VCWI.
VCWI and CSIS have two tasks in their role of promoting research integrity: 1) general advices regarding certain aspects of research integrity and 2) providing a second opinion on cases of possible misconduct examined by the Council of Research Integrity (CRI) of the institution; this second opinion can be asked by one of the parties involved if they disagree with the conclusions of the CRI.
Early on the existence of the VCWI was not immediately well received by all institutions. We tried to build confidence with the institutions by what we have called a “Tour of Flanders”, alluding to one of the major cycling events occurring every year in Belgium. We asked for an open discussion in each of the institutions with those involved in their institution with RI and the VCWI. Both parties have the same goal of promoting RI and the aim was how we could work together to achieve this goal. Another initiative was to organize an annual meeting in the Academy with all stakeholders in the different institutions as well as open scientific symposia on the topic.
The activity of the VCWI increased as well regarding the second opinions on submitted cases as the general advices we provided. Constructive second opinions generated better dialogue with CRI and University leadership but several points of attention remain and are still on the agenda of VCWI.
CSIS and VCWI are certainly prepared to work together in the promotion of RI in Belgium. A joined project could be to set up together a policy of dealing with RI in the Federal Research Institutions.
Andrew JT George (Imperial College of London)
Integrity is central to research: high levels of integrity help research be rigorous, productive and supportive of those both working in research and its beneficiaries. Research takes place in many types of organisations and encompasses diverse disciplines and approaches. Integrity matters in all research. Promotion of research integrity across the whole sector fosters collaboration, sharing, continual improvement and learning. Promotion of research integrity also recognises and amplifies good practice.
By strengthening the focus on research integrity in existing systems and processes, everyone working in the research sector is supported in their efforts to place integrity at the heart of research. Evidence suggests that researchers want to conduct their research to high standards and so providing them with the opportunity to do so is key to research integrity. Systems and processes may help to drive good practice if integrity is part of their remit where appropriate, whether for governance processes, funding decisions, promotion or other aspects of regulation and assurance.
The UK Committee on Research Integrity’s vision is that the UK has a research system in which research integrity is understood, openly discussed, and is enhanced through ongoing reflection and improvement. Enhanced integrity protects research quality and safeguards confidence in research.
In this talk I will report on the work that the UK Committee on Research Integrity is carrying out in order to accomplish this vision. I will also be discussing whether it is possible to develop an understanding of the moral purpose (telos) of research that is relevant to all research disciplines, and the virtues that are needed for good research to be done.
Article paru sur le site RTBF.BE
Research Integrity in Belgium - 22 octobre 2021
Inauguration du CSIS
La prise de conscience et le traitement des infractions à l’intégrité scientifique se sont développés depuis trente ans dans la plupart des pays de l’OCDE avec toutefois une réactivité et des modalités variables. L’Europe a fait sienne la préoccupation d’une recherche et d’une innovation éthique, intègre et responsable en la mettant en avant dans ses toutes premières priorités dans le programme EU H2020.
La Koninklijke Vlaamse Academie van België voor Wetenschappen en Kunsten (KVAB) et la Koninkijke Academie voor Geneeskunde van België (KAGB) ont créé ensemble en 2013, la VCWI. Elle regroupe le FWO, toutes les universités et l’ensemble des entités de recherche structurées flamandes. Son but est d’éviter les fraudes scientifiques, et les comportements inadéquats en assurant la promotion de l’intégrité scientifique dans les universités et centres stratégiques de recherche.
Les problématiques du plagiat, des fraudes, falsifications, tricheries et comportements dénués d’éthique en recherche scientifique sont pris en compte par de semblables organisations dans tous les pays Européens.
Les Académies Européennes des Sciences et de Médecine ont contribué à organiser ces entités structurées qui encadrent et évaluent cette problématique. Le VCWI fait partie de l’European Network of Research Integrity offices (ENRIO).
De retour d’une réunion de l’ENRIO à Rome, le professeur Van Steirteghem, président de la VCWI interpella l’Académie royale de Médecine de Belgique en avril 2018. J’ai alors interrogé le 25 avril 2018, le Conseil d’Administration du FRS-FNRS, les Recteurs des universités francophones de Belgique, le président de Welbio et le Secrétaire perpétuel de l’Académie royale de Belgique.
Le constat qu’en Belgique francophone, il n’existe aucune entité communautaire ou régionale abordant ces problèmes, suggère qu’une initiative doive être prise. Pour être efficace, elle devrait regrouper outre l’Académie royale de Belgique et l’Académie royale de Médecine de Belgique, des représentants des universités, des centres de recherche, le FNRS, bref, tous les secteurs de recherche concernés.
La suggestion discutée en conseil d’administration du FRS/FNRS du 25/04/2018 puis en conseil des Recteurs a reçu un accueil favorable. Il a été décidé qu’un comité de pilotage se réunirait pour proposer une charte de constitution d’une structure chargée de la promotion de l’intégrité scientifique en Communauté Française de Belgique.
Elle fut progressivement élaborée avec l’aide des Vice-recteurs à la recherche, amendée après discussion au sein du Conseil d’administration du FNRS et devait être présentée en mars 2020. Partie remise pour raison de crise sanitaire !
Madame la professeure Danielle Balériaux , présidente honoraire de notre Académie a accepté l’imposante mission d’en conduire la destinée pendant les 4 prochaines années. Je lui souhaite bonne chance. Ses talents de diplomatie, mais aussi de fermeté et d’opiniâtreté lui seront nécessaires. Bientôt le site internet permettra de donner à ce conseil supérieur, davantage l’image d’un outil de promotion de l’intégrité scientifique plutôt que celle d’une istance disciplinaire d’Appel.
Tous nos vœux dans cette nouvelle mission dévolue aux Académies et particulièrement à l’Académie de royale de Médecine de Belgique.
Merci
Les diapositives de l'exposé sont disponibles ici.
Madame la Ministre de l’enseignement supérieur et ministre de la recherche scientifique au gouvernement de la fédération Wallonie Bruxelles, Chère Madame Glatigny,
Monsieur le Président honoraire du Sénat, cher Mr Brotchi, Monsieur le ministre d’Etat et ancien commissaire européen chargé de la recherche scientifique, chers collègues, Mesdames, Messieurs…
Enfin, le voilà né, ce conseil supérieur pour l’Intégrité scientifique, ce CSIS mis en gestation depuis 2019 et dont la naissance fut retardée a plusieurs reprises par la crise Covid.
Les parents du CSIS sont les deux académies royales, toutes les universités francophones du pays et le FNRS. Enfin, voici que le VCWI a un frère : merci tout particulièrement au Pr André Van Steirteghem qui vint interpeler Mr Foidart, secrétaire perpétuel de l’ARMB afin que notre communauté francophone réponde à son tour a une recommandation Européenne. Merci André de nous avoir guidés efficacement. Je remercie Mr Foidart pour ses efforts importants d’accoucher cette nouvelle structure. Je remercie également Madame Glatigny d’être l’heureuse marraine ce jour…
Oui, le CSIS voit officiellement le jour aujourd’hui, ce 22 Octobre 2021.
Nous espérons vivement que d’autres structures, organes qui en Wallonie et à Bruxelles pratiquent la recherche scientifique rejoignent rapidement le CSIS tandis que des organes Fédéraux pourraient rejoindre CSIS et VCWI réunis spécifiquement pour les accueillir.
C’est au FNRS que les représentants des académies et des universités ont désignés les membres du Conseil supérieur de supervision du CSIS. Un règlement, largement inspiré du VCWI fut établi dès la fin 2019.
Oui il existe à présent et je souhaite vous présenter brièvement le CSIS.
Rappelons que le CSIS a pour mission
1° de promouvoir les règles et les bonnes pratiques de l’intégrité scientifique ;
2° de participer aux réseaux européens et internationaux des organes dédiés à l’intégrité scientifique
3° de donner des avis (second avis)
Le règlement prévoit deux organes : un comité de supervision déjà mentionné ainsi qu’un conseil d’Avis.
Voici les membres du Conseil de supervision :
Didier Vivier, Jean Christophe Renauld, Arnaud Goolaerts, Fabrice Bureau, Carine Michiels, Ruddy Wattiez, Olivier Paye, Marius Gilbert , Danielle Balériaux (Présidente)
Pour conclure, signalons qu’un site web est en construction et sera rapidement disponible.
Intégrité scientifique et Science ouverte
1er postulat : la Science Ouverte est un gage d’intégrité scientifique, c’est même là un
argument de poids avancé systématiquement par les promoteurs de la Science Ouverte.
C’est l’évidence même : la transparence du processus de recherche, de sa conception à
sa communication, qui le rend vérifiable et reproductible, véritable raison d’être et
fondement de la Science Ouverte, est une garantie, certes pas absolue, mais réelle, de
l’intégrité scientifique du chercheur.
C’est pour cette raison que l’intégrité scientifique constitue un des piliers fondamentaux
de la Science Ouverte.
Force est de constater que la révision par les pairs, système établi de longue date par les
éditeurs de publications scientifiques, ne joue pas toujours un de ses rôles, qui est
d’assurer - dans une certaine mesure - l’intégrité du ou des auteurs dans le cadre d’une
publication. En effet, à l’impossible nul n’est tenu et, sauf par un concours de
circonstances, il peut être au delà des capacités du réviseur de détecter la fraude
éventuelle. Dans un contexte de Science Ouverte où toute la communauté scientifique a
immédiatement accès à la publication, la fraude (comme toute autre faille non
intentionnelle d’ailleurs, est plus efficacement détectée. En particulier, la non-
reproductibilité est plus rapidement révélée.
Conscients de l’importance de la révision ouverte, les défenseurs de la Science Ouverte
s’emploient à encourager la participation la plus large possible de la communauté
scientifique au processus de révision car c’est là que se situe l’écueil de l’ouverture
immédiate dont on comprend par ailleurs l’intérêt.
Si l’on adhère à ce concept, tout en en comprenant les limites, on doit prendre en
considération un deuxième postulat : le chercheur tend à se conformer aux exigences de
ses évaluateurs, c’est une constante comportementale qui vaut pour l’espèce humaine
tout entière, c’est même un ressort biologique tout-à-fait général.
Aussi, la Science Ouverte n’est applicable que si l’évaluation, à quelque niveau que ce
soit et ils sont nombreux, favorise ses différents piliers.
C’est la base du raisonnement sur lequel, sous l’égide du précédent Commissaire
Européen pour la Recherche, Carlos Moedas, j’ai eu le privilège de co-présider un groupe
de travail sur l’évaluation des carrières de chercheurs (Working Group on Rewards
under Open Science), qui a donné lieu à une publication de la Commission Européenne
intitulée « Evaluation of Research Careers fully acknowledging Open Science
Practices - Rewards, incentives and/or recognition for researchers practicing Open
Science ».
Le principe que nous avons proposé est simple et peut se résumer par le slogan suivant :
« matrix, not metrics ».
Il consiste à veiller, dans l’évaluation des chercheurs ayant un effet direct sur leur carrière,
à minimiser le plus possible les évaluations quantitatives - dont on connaît les graves
défauts et notamment l’induction d’une soi-disant productivité qui entraîne la
surpublication, le saucissonnage des publications et la chasse au facteur d’impact
comme seule mesure de la qualité, alors qu’il ne s’agit que d’une mesure approximative
et souvent abusive et trompeuse du mérite scientifique.
L’idée de ce que nous avons appelé l’OS-CAM (career assessment matrix) consiste en
une liste de critères d’évaluation bien plus large que la simple expression par un chiffre
des mérites individuels.
Il s'agit d'une approche plus globale de l'évaluation des chercheurs prenant en compte le
service à la communauté, le leadership, l'impact de la recherche et la contribution à
l'enseignement, divers éléments que l'on commence à trouver dans les descriptions de
travail et comme critères de promotion. La matrice illustre comment ces aspects plus
généraux pourraient être pris en compte dans le contexte de la reconnaissance des
contributions des chercheurs à la science ouverte.
Processus de recherche
• Engagement des parties prenantes/science citoyenne
• Collaboration et interdisciplinarité
• Intégrité de la recherche
•Gestion des risques
Résultats de la recherche
• Activité de recherche
• Publications
• Jeux de données
• Source ouverte
• Financement
Service et leadership
• Leadership
• Qualité académique
• Évaluation par les pairs
• Mise en réseau
Impact de la recherche
• Communication et diffusion
• Propriété intellectuelle (brevets, licences)
• Impact sociétal
• Échange de connaissances
Enseignement et supervision
• Enseignement
• Mentorat
• Supervision
Expérience professionnelle
• Développement professionnel continu
• Gestion de projet
• Qualités personnelles
Ni le nombre de critères, ni leur nature ne doivent être imposés. Il y en a sans doute trop
et probablement en manque-t-il. Un biais en faveur de la science ouverte y est manifeste.
Il va de soi que, dans le cadre d'une évaluation, les responsables peuvent décider
d'utiliser également d'autres indicateurs, mais peu importe, ce qui compte ici, c'est de
mettre en évidence le fait qu'une évaluation sérieuse des mérites d'un chercheur tout au
long de sa carrière doit absolument reposer sur une analyse multifactorielle.
Afin de tenir compte des différences liées à l'état d'avancement du chercheur dans sa
carrière, il faut envisager, au minimum et à titre d'exemple, quatre catégories définies
par l'Europe en cette matière : les niveaux R1 ou First Stage Researcher, R2 ou
Recognized Researcher, R3 ou Established Researcher et R4 ou Leader Researcher.
Chacun comprendra que les mêmes critères ne peuvent s'équivaloir selon qu'on évalue
un chercheur débutant ou un chercheur chevronné.
À chacune des cases, il faut attribuer une valeur représentative de l'importance à lui
accorder.
Chaque responsable d'une évaluation peut décider du poids relatif qu'il souhaite attribuer
à chaque critère, à condition de s'en accorder avec ses partenaires évaluateurs. Pour
chaque personne faisant l'objet d'une évaluation, une seule colonne est donc à remplir.
Comme je faisais partie du groupe de travail, je me suis permis d'aller plus loin dans
l'élaboration de cette grille qui est encore incomplète car elle ne tient pas compte des
différences entre les attentes que l'on peut avoir en fonction du domaine d'activité. En
effet, les différences y sont tellement considérables qu'il faut donner une troisième
dimension à l'exercice.
C'est pourquoi la matrice, telle que nous venons de la décrire, doit être multipliée par
autant de formats qu'il existe de domaines suffisamment homogènes de la recherche où
des individus puissent être évalués.
La difficulté de toute démarche de révision radicale du mode d'évaluation est que, si
elle ne s'opère pas simultanément à tous les niveaux et à l'échelle de la planète entière,
certains désavantageront leurs chercheurs en anticipant la mesure... Une coordination et
une synchronisation internationales sont donc absolument nécessaires, ce qui rend la
tâche terriblement complexe.
C’est l’approche qu’ont envisagé les universités aux Pays-Bas. Elles se sont mises
d’accord sur un certain nombre de principes qui sont essentiellement les suivants :
Les Universités doivent :
• créer des consortiums d'évaluation pour unifier les procédures d'évaluation
• créer un comité institutionnel sur la politique d'évaluation
• déterminer les critères et les descriptions d'évaluation propres à chaque établissement ;
• mettre en place des programmes de formation
• veiller à ce que les critères des programmes de doctorat répondent aux principes de la
science ouverte.
Les associations d’universités et fondations de recherche doivent :
• promouvoir la coordination et l'harmonisation internationales ;
• promouvoir le débat international sur la reconnaissance et les prix ;
• assurer la formation et l'éducation des comités d'évaluation des universités.
Les jurys d’évaluation doivent :
• Utiliser de manière responsable des critères multiples, comme dans le cas de la matrice
d'évaluation de carrière Open Science (OS-CAM), en adaptant ses critères au niveau
d'avancement de la carrière et au domaine de recherche ;
• Donner la priorité aux critères qualitatifs plutôt que quantitatifs, en utilisant des récits
plutôt que des chiffres ;
•Demander aux personnes évaluées de sélectionner un "top 5" de leurs résultats
préférés plutôt que de soumettre la liste complète de leurs publications.
Voilà donc une piste qui est tracée et dont la faisabilité à un niveau national est
démontrée mais qui, évidemment, nécessitera une démonstration à plus long terme.
C’est en tout cas une voie qui répond très exactement aux critères de la Science Ouverte comme garant de la meilleure intégrité scientifique possible.
Élie Cogan: Professeur Émérite à l'ULB
Marius Gilbert: Vice-Recteur à la recherche à l'ULB
Ruddy Wattiez: Vice-Recteur à la recherche et à l'innovation à l'UMons
Jean-Christophe Renauld: Pro-recteur à la recherche à l'UCL
Carine Michiels: Vice-Rectrice à la recherche à l'UNamur
Béatrice Delvaux: Rédactrice en Chef Le Soir